Notre Maison, c’est le meilleur que l’on puisse souhaiter aux touristes de passage à Lyon. Une cuisine authentique, aux assiettes abordables et généreuses. Un lieu chaleureux et convivial, situé dans l’emblématique Saint-Jean. Un cliché ? Non, une promesse tenue.

Viens boire un petit coup à Notre Maison

Défendre une cuisine maison dans le quartier Saint-Jean semble tenir de l’effronterie pour les uns. Du miracle pour les autres. Pourtant, Notre Maison à Lyon s’y applique depuis plus de 20 ans. Familles et copains s’y réunissent et prennent le temps de se remplir l’estôme dans une ambiance conviviale. Une affichette nous rappelle d’ailleurs que « Les personnes pressées ne sont pas les bienvenues dans l’établissement ».

Home sweet home

Ce bouchon lyonnais se distingue par son décor foisonnant et exubérant. Le plafond à poutres apparentes tranche avec les murs bariolés de jaune et de rouge. Dont chaque mètre carré est aussi chargé que nos assiettes : archives lyonnaises, souvenirs d’anciennes agapes et ustensiles de cuisine d’époque remplissent notre champ de vision. Chez Notre Maison, on en prend plein les mirettes et plein la panse.

Avec friture, sans fioriture

Notre Maison préfère les fritures aux fioritures. L’eau se boit dans des verres de cantines, le bocal de cornichons ne quitte pas la table le temps des entrées et les plats sont servis dans des cocottes à partager. La carte de ce bouchon lyonnais est sommaire et sans ambages. Si les intitulés sont compendieux sur le papier, les portions sont généreuses dans l’assiette. Avec son menu à 35 €, Notre Maison est l’un des meilleurs rapports qualité-prix que nous avons connus.

Pieds-de-bouche

Après avoir picoré quelques grattons, nous commençons à nous taper la cloche autour d’un gâteau de foie de volaille, d’un pâté de tête de cochon et d’une assiette des soyeux, composée de museau, de cervelas et de pied de veau. Prêtant main forte à ces belligérants, les pieds de cochon rôti nous assènent directement un pied bouche. Un quasi KO technique avant même d’attaquer le second round. Nous nous y mettons à 6 pour venir à bout de leur chair bardée de gras et de la robustesse de leurs goûts.

Chars à saucisses

Nous poursuivons les hostilités en voyant débarquer un défilé de cocottes, comme autant de chars d’assaut venus pilonner nos estomacs sans répit. Nous parvenons à terrasser de généreuses quenelles de brochet et un réconfortant sabodet aux lentilles. Le rouleau de poitrine de cochon se révèle être un adversaire plus redoutable. Nous parvenons malgré tout à percer son épais blindage de gras pour venir à bout de ses saveurs brutes et intenses.

Porter le coup de graisse

Après une cervelle de cervelle qui déborde de générosité (et de son bol), c’est le coup de grâce. Une délicieuse tarte aux pralines, que l’on vient garnir de crème fraîche, à même le bidon d’antan. Vient enfin l’heure du repos du guerrier. Nous recevons la visite de la mascotte féline de l’établissement, dont les gérants se plaisent à dire que c’est lui, le propriétaire de Notre Maison. Le minet surplombait les tablées tout au long du service, depuis la plate-forme qui suit le pourtour de la salle. Alors que les clients s’en vont , il daigne descendre pour recueillir quelques caresses auprès des membres de la Compagnie, repue et comblée.

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